Lignes directrices de Brava

Vision

Notre vision est celle d’une société juste, dans laquelle toute personne, quel que soit son sexe, peut mener une vie autodéterminée et dénuée de violence.

Mission

Brava s’engage contre la violence faite aux femmes et contre le sexisme en Suisse. Nous accordons une attention particulière aux personnes en situation précaire, notamment aux femmes réfugiées.

Nous répondons aux dysfonctionnements par différentes approches : offres de formation et de conseil, travail politique et travail de sensibilisation. 

Notre identité

Brava est féministe.
Nous nous engageons pour une société libérée de toute forme de contrainte ou de violence et nous opposons aux rapports de force discriminatoires. Nous considérons la violence faite aux femmes et le sexisme comme des conséquences du manque d’égalité. C’est pourquoi nous misons sur l’autonomisation des personnes qui sont défavorisées et touchées par la violence du seul fait de leur genre.

Brava travaille de manière ouverte et inclusive.
Dans la mesure où nous nous engageons contre la violence faite aux femmes, nous le faisons avec et pour toutes les personnes concernées par la violence liée au genre. Nous travaillons donc également avec et pour les personnes trans, intersexes et non binaires.

Brava œuvre selon une approche antiraciste et intersectionnelle.
En effet, les personnes qui subissent des discriminations multiples (du fait de leur race, d’un handicap, de leur identité de genre ou de leur orientation sexuelle, de leur statut social, de leur âge, etc.) sont généralement laissées pour compte.

Notre organisation

Brava est une ONG à but non lucratif dont les revenus sont issus de dons. Nous administrons les dons des personnes qui nous soutiennent de manière scrupuleuse et responsable, afin d’obtenir les meilleurs effets possibles.

Brava est une organisation circulaire moderne, qui fonctionne selon une direction collégiale. Les tâches de gestion sont assurées par le collectif et en petits groupes, avec des attributions et des processus clairs. Nous sommes une organisation apprenante, qui se développe en continu.

Comité de direction

Le comité de Brava travaille bénévolement. Actuellement, le comité est composé de

Aina Waeber

elle/sa
Membre du comité

aina.waeber@brava-ngo.ch

Sociologue, ancienne scoute et pragmatique orientée vers les solutions, elle a le sens des gens et des chiffres. Elle prend plaisir à briser les normes sociales - en particulier dans le domaine de la famille et des relations ou lorsqu'il s'agit de notre chat de bureau Piru : elle préfère en effet les chiens. Pour son activisme politique, elle trouve son inspiration dans la vie et l'œuvre de la peintre mexicaine Frida Kahlo.

Julia Maisenbacher

elle/sa
membre du comité

Mejreme Omuri

elle/sa
membre du comité

Team

Fatma Leblebici

elle/sa
Responsable formation

Une femme d'action. Ne regarde pas seulement l’arbre, mais toute la forêt. Diplômée en gestion et enseignante en école primaire. Ancienne accompagnatrice de requérants d'asile mineurs non-accompagnés. Réfugiée en Suisse car active pour le mouvement des femmes kurdes. Combattante infatigable pour la justice. Connaissait et admirait Gurbetelli Ersöz, la première rédactrice en cheffe en Turquie.

Julia Meier

elle/sa
Responsable Advocacy & Lobbying

julia.meier@brava-ngo.ch

Juriste, dompteuse de chaos et maman de chiens. Rédige une thèse de doctorat sur les limites de la démocratie suisse. Chez Legal Help, elle fait entendre la voix juridique des personnes sans ressources. Enthousiaste et convaincante. A des hobbies changeants, mais son amour de la cuisine et de la lecture reste constant. A grandi dans un petit village de Lozère et a vécu en Caroline du Sud, à Zurich, Lausanne, Hong Kong et Berne. Admire la ténacité et l'humour de Ruth Bader Ginsburg qui, en tant qu'avocate et juge, a cru à la promesse des droits fondamentaux et s'est battue pour les réaliser.

Mandy Abou Shoak

elle/-
Responsable éducation

mandy.aboushoak@brava-ngo.ch

Les gens la qualifient de difficile et rafraîchissante. Auparavant, elle était engagée dans des structures scolaires en tant que « feminist and antiracist kill joy ». Aujourd'hui, son travail se concentre sur la collaboration avec des personnes qui ont envie de contribuer à une société féministe et antiraciste. Chez Brava, elle le fait en tant que responsable de la formation et du conseil, et le reste du temps en tant que conseillère indépendante en diversité. Ce qui lui fait plaisir ? Passer du temps avec ses ami-es, manger de la bonne nourriture, faire du sport, être créative, avoir de belles surprises et lire des livres, par exemple « Freedom Is A Constant Struggle » de la militante des droits civiques et écrivaine Angela Davis.

My Hang Thai

elle/sa
Responsable RH & adminsitration

Après des études de droit, elle a rejoint Brava et le secteur culturel. Notre excentrique posée et sociable. Aime beaucoup de choses, mais pas la hiérarchie. Se situe entre le pragmatisme et la rupture avec les normes et les structures sociales. Aime critiquer et remettre en question. Toujours avec une bonne dose de réalisme et de progressivité. Peut et veut s'engager dans différentes réalités de vie. Essaie de les concilier. Admire le courage de sa mère qui, jeune femme, est venue seule se réfugier en Suisse.

Nadia Delia Lanfranchi

elle/–
Responsable campagnes politiques et multimédia

Communicateurtrice visuelle, créant du contenu pour les yeux. Notre spécialiste du design simple. Enseignante de sports de neige. Peu de goût pour le café filtre, mais plus pour la dolce vita – pizza Margherita, vino e caffè. A grandi dans un village de montagne, les expériences de discrimination ont éveillé sa volonté politique. L’art culinaire de la nonna de Nadia, cuisiner un repas de fête avec peu d'ingrédients, l’inspire dans sa création : « réduire au maximum ».

Lisa Briner

(elle/sa)
Responsable finances

lisa.briner@brava-ngo.ch

Assistante financière, activiste et amatrice d'art. Elle aime travailler avec les chiffres, est passionnée de lecture et de peinture. En plus de son travail rémunéré et de la garde de ses enfants, elle s'engage avec la Commission fédérale dini Mueter (ekm) et le Bureau du féminisme pour de meilleures conditions de travail dans le domaine du travail de care et de soins. Elle admire les femmes de sa famille qui ont accompli de grandes choses en élevant seules leurs enfants.

Rozë Berisha

elle/–
Responsable conseil

roze.berisha@brava-ngo.ch

Assistante sociale, féministe queer et passionnée de musique. Aime accompagner ses messages d'absence par e-mail de sa dernière trouvaille dans l'univers musical. Chez Brava, en tant que responsable du conseil aux personnes concernées par la violence sexospécifique, vit et travaille de manière antiraciste et activiste. En tant qu'enfant de migrants albanais, elle a été confrontée très tôt au racisme, ce qui influence aujourd'hui son féminisme. Elle a également été marquée par la vie de sa grand-mère, qui est représentative de la vie de nombreuses femmes migrantes, souvent invisibles et oubliées dans les luttes féministes en Suisse.

Tea-Vanja Radovanac

elle/-
Responsable conseil

tea.radovanac@brava-ngo.ch

Assistante sociale, nerd en astrophysique et propriétaire adoptive légitime de notre chat de bureau Piru. Quand elle ne conseille pas les victimes de violence chez Brava, elle est assise en salle de cours, fait des randonnées en montagne seule avec peu de sens de l'orientation ou joue de la guitare. Les modèles lui parlent autant que le patriarcat - c'est-à-dire pas du tout. En guise de protestation (et en raison de leur amour commun pour les chats), elle a donc choisi Sailor Moon.

Alexandra Suter

elle/sa
Responsable de levée de fonds

alexandra.suter@brava-ngo.ch

Talent en communication et experte à but non lucratif, elle est passionnée par les hôtels historiques ou leurs ruines. L'injustice la fait détester et réfléchir, ce qui la motive à apporter une contribution active. Elle l'a longtemps fait dans un centre culturel inclusif, où elle était appréciée pour ses bonnes questions et son écoute. Quand elle ne s'occupe pas de la collecte de fonds de Brava, elle apprend à nager à ses amis, passe des soirées de jeu dans sa grande colocation ou s'inspire d'auteures féministes. Par exemple de Margarete Stokowski.

Malou Cornelsen

elle/sa
Responsable de levée de fonds

malou.cornelsen@brava-ngo.ch

Économiste d'entreprise, talent de vendeuse et passionnée par la collecte de fonds. Ayant grandi au Mexique, elle a été confrontée très tôt aux injustices du monde et s'est depuis engagée pour la justice et l'égalité. Elle apporte une vaste expérience dans le secteur à but non lucratif, notamment dans les domaines des droits humains et de la coopération au développement. Les animaux, la nature et le yoga l'aident à garder l'équilibre, même dans le quotidien turbulent des NPO. Elle admire Malala Yousafzai pour son courage sans fin à donner une voix à celles et ceux qui n'en ont pas dans notre société.

Le parcours de Brava

Coups de projecteur sur l'histoire de notre organisation

2023 Brava fête ses vingt ans !

Nous allons avoir vingt ans et nous avons envie de laisser tomber l'ancien et de découvrir le nouveau. En même temps, nous nous demandons si nous sommes à la hauteur de ces changements. Avec un processus de développement organisationnel, nous relevons le grand défi que représentent le changement et le mouvement.

Le processus interne intensif ne diminue en rien notre travail vers l'extérieur : 2023 est l'année où nous écrivons l'histoire avec des alliés grâce à la réforme du droit pénal en matière sexuelle, où les participantes au projet "Voix des femmes réfugiées" rencontrent la conseillère fédérale Elisabeth Baume-Schneider et où nous veillons, avec notre Brava-Spider, à ce que les électrices et électeurs prennent en compte le travail contre la violence lors des élections fédérales. Outre ces temps forts, les affaires courantes continuent : nous conseillons, faisons du lobbying, sensibilisons, donnons des ateliers et des formations continues, manifestons, postons, collectons des fonds, discutons dans des tables-rondes et effectuons un travail médiatique.

Le 15 décembre, nous avon s fêté nos vingt ans d'existence avec plus de 100 personnes dans l'espace queer féministe à Berne et nous avons porté un toast pour les vingt années à venir.

2022 Le projet Voix prend de l'ampleur !

Une année sans certitudes. Les personnes FINTA, les féministes et les allié-es du monde entier doivent se rendre à l'évidence : des reculs sont toujours possibles, même sur le chemin de l'égalité : Les talibans prennent le pouvoir en Afghanistan, des femmes et des activistes sont assassinées en Iran, le droit à l'avortement bascule aux Etats-Unis et les femmes en Suisse sont mises en minorité lors de la révision de l'AVS.

Nous publions en milieu d'année la brochure « Gewalt an Frauen - feministisch betrachtet » et imprimons la deuxième édition en automne.

Le projet Voix des femmes réfugiées a sa propre responsable de projet et prend son envol : Au début de l'année, les participantes rencontrent des politicien-nes, assistent à la conférence internationale des femmes « Breaking Borders to build Bridges » en août à Berlin et prennent rendez-vous avec la conseillère fédérale nouvellement élue Elisabeth Baume-Schneider pour une rencontre l'année suivante.

Avec ses allié-es, Brava parvient à ce que les campagnes de prévention contre la violence à l'échelle de la Suisse et les études de prévalence de la violence deviennent une réalité dans un avenir proche et que l'introduction d'un droit pénal moderne en matière sexuelle soit à portée de main.

2021 Bonjour Brava !

L'organisation lance sa nouvelle image, sous le nom de Brava. Brava est synonyme de courage et de bravoure, d'autonomisation. Avec cette nouvelle image, nous pouvons nous présenter comme l'organisation indépendante que nous avons toujours été, indépendamment de Terre des femmes Allemagne.

Nous obtenons que la Confédération et les cantons introduisent enfin, dans toute la Suisse, un service de consultation 24h/24 pour toutes les victimes de violence. En outre, notre travail politique collabore intensivement au rapport alternatif de la société civile sur la mise en œuvre de la Convention d'Istanbul en Suisse.

Dans le cadre de la campagne du cfd « 16 jours contre la violence envers les femmes », nous présentons le film « The Case You » au Human Rights Film Festival Zürich.

Après de nombreuses années d'engagement contre l'excision et en tant que co-fondatrice du réseau contre l'excision des filles en Suisse, Brava a décidé, dans le cadre d'un processus stratégique, de se concentrer sur les thèmes généraux de la violence envers les femmes, du sexisme et des femmes réfugiées en Suisse. Dans ce contexte, nous avons décidé de nous retirer de l'activité opérationnelle du réseau contre l'excision des filles.

2020 #StayHome

Une folle première année de corona. La Confédération accompagne sa campagne #StayHome d'une campagne d'information contre la violence domestique. Nous nous engageons avec succès pour que la campagne soit mise en œuvre dans différentes langues. 

Nous effectuons un travail de sensibilisation accru sur les féminicides en Suisse et, avec la série en ligne « Contre la violence envers les femmes - éclairage féministe », nous partageons nos connaissances et notre mémoire féministes.

Notre organisation a de quoi fêter ! Nous sommes lauréates du prix « Bâtisseuses de ponts » du NCBI et recevons le prix Ana Orantes des femmes espagnoles en Suisse

2019 - Grève féministe 2.0

A l'occasion de la grève féministe du 14 juin, des centaines de milliers de personnes sont descendues dans les rues de Suisse pour manifester en faveur de « à travail égal, salaire égal », et contre le sexisme et la violence. Même 28 ans après la première grève des femmes, l'égalité des sexes n'est pas atteinte dans notre pays.

Avec sa campagne en ligne « Livrées au lieu d’être accueillies », TERRE DES FEMMES Suisse exige protection et justice pour les femmes réfugiées. Au sein de l'organisation, c'est aussi une période intense. Nous optons pour une organisation avec une hiérarchies horizontale, sous forme d'une sociocratie ou « organisation de cercle », avec une « gouvernance partagée ».

2018 - Solidarité avec les femmes réfugiées

Un temps fort du mouvement mondial #MeToo contre la violence sexualisée.  Pendant cette période, nous attirons l'attention avec la campagne #RememberRefuShes mais aussi sur les lacunes du système d'asile suisse auxquelles les femmes réfugiées doivent faire face quotidiennement. En parallèle, TERRE DES FEMMES Suisse publie, en collaboration avec l'Office de consultation sur l’asile (OCA), le premier guide sur le thème de la violence domestique et sexuelle dans le domaine de l'asile. Il montre aux collaboratrices et collaborateurs du système d'asile comment prévenir la violence et soutenir les personnes concernées.

2017 - Institutionnalisez-vous !

La Suisse ratifie la Convention d'Istanbul du Conseil de l'Europe sur la prévention et la lutte contre la violence à l'égard des femmes et la violence domestique. Nous lançons le réseau de la société civile de la Convention d'Istanbul avec des organisations et des services spécialisés de toute la Suisse.

Nous consolidons notre identité féministe et abordons dans la production théâtrale
« Alice », en collaboration avec le Konzert Theater Bern, la question fondamentale de savoir de quelle manière le genre exerce une influence sur l'autodétermination.

2016 - Indignez-vous !

La politicienne UDC Andrea Geissbühler prétend, dans une interview, que les femmes, par leur comportement naïf, se rendent complices de leur propre viol. La réponse indignée ne s'est pas fait attendre. Sous le hashtag #SchweizerAufschrei, des femmes de toute la Suisse témoignent d'un quotidien rempli de sexisme et de violence sexualisée.

Avec la création du Réseau suisse contre l'excision, le travail de lobbying commun mené depuis des années par TERRE DES FEMMES Suisse et d'autres organisations rencontre un grand succès.

Nous créons un service de consultation officiel.

2015 - Manque d'égalité en Suisse

Les évènements de la nuit de Nouvel-An à Cologne et la couverture médiatique qui s'en est suivie mettent en évidence la manière dont la violence envers les femmes est instrumentalisée et externalisée à des fins racistes.

L'examen du manque d'égalité et de la violence liée au genre en Suisse est le thème de la huitième édition de « Voix des Femmes », à l'occasion de laquelle la secrétaire générale de la conférence des ONG de 1995, Irene Santiago, est l'invitée de TERRE DES FEMMES Suisse.

2014 - Une oreille attentive 

Suite à une accumulation de demandes individuelles, TERRE DES FEMMES Suisse décide de mettre en place une offre de consultation à bas seuil sur la violence liée au genre. Outre le conseil, l'organisation mise sur des formation : des ateliers avec des femmes réfugiées, organisés avec des personnes-clés et des interprètes. Les ateliers d’autonomisation deviennent un élément fixe et sont développés en permanence. L'organisation met en place en outre des formations continues pour les professionnel-le-s. Ce qui a commencé par des exposés se transforme en une offre de formations consolidée.

Comme l'égalité suppose une confrontation avec différents stéréotypes de genre, TERRE DES FEMMES Suisse saisit l'occasion de l'été de la Coupe du monde et de la projection publique du match Suisse-France pour discuter avec le public des différentes formes de masculinité.

L'organisation effectue un important travail de fond et publie un rapport sur l'hébergement des femmes réfugiées dans des logements collectifs. Il en ressort que la discrimination spécifique liée au genre est favorisée, alors que les besoins des femmes ne sont pas suffisamment pris en compte.

2013 - Faisons la fête !

TERRE DES FEMMES Suisse fête ses dix ans d'existence en organisant deux manifestations d'anniversaire au Musée des Beaux-Arts de Berne. Une partie des deux événements est une visite de l'exposition « Le sexe faible - Nouvelles images de l'homme dans l'art », que l'organisation co-organise en tant que partenaire et accompagne sous forme de différents ateliers sur le thème des rôles de genre. L'exposition aborde le thème actuel de la mise en scène de la masculinité dans l'art contemporain. TERRE DES FEMMES Suisse achève l'état des lieux des mesures existantes contre l'excision en Suisse.

2012 - Ensemble contre les mariages forcés

Un pas dans la bonne direction : le Parlement adopte la loi fédérale contre les mariages forcés. Parallèlement, la première étude nationale sur ce thème est publiée. Pour la période de 2013 à 2018, le Conseil fédéral décide d'un programme de lutte contre le nouveau délit. TERRE DES FEMMES Suisse prend en charge la coordination des projets pilotes et développe le site web « mariageforce.ch » pour en faire une plateforme d'information et de mise en réseau.

L'association reste également active sur le thème du sexisme et lance la campagne de quatre ans « Rollen rollen » contre les stéréotypes de genre.

2011 - Il reste encore beaucoup à faire

Une année, deux anniversaires au nom de l'égalité des sexes : les 40 ans du droit de vote des femmes, les 30 ans de l'article sur l'égalité. Les affaires Jörg Kachelmann et Dominique Strauss-Kahn montrent toutefois que les structures patriarcales sont encore prégnantes.

Une étude menée par TERRE DES FEMMES Suisse, pour laquelle 32 procédures d'asile de requérantes ont été examinées, montre que les motifs de fuite spécifiques aux femmes sont encore insuffisamment pris en compte dans la procédure d'asile suisse.

2010 - La sensibilisation est le b.a. -ba

Le débat sur la burqa qui a eu lieu au cours du premier semestre de l'année montre que le thème du sexisme est toujours présent, même en Suisse. TERRE DES FEMMES Suisse se positionne contre une interdiction et demande à la place un discours fondé sur le sexisme ancré dans la société, au-delà d'une symbolique instrumentalisée. En décembre, le Conseil national décide d'interdire légalement les mutilations génitales féminines. TERRE DES FEMMES Suisse salue cette décision, tout en rappelant l'importance de la prévention et du travail de sensibilisation.

La première édition du projet « Voix des Femmes » avec la militante somalienne Edna Adan a lieu. La série de manifestations se poursuit jusqu'en 2017.

2009 - Renforcée

En raison de difficultés financières, on ne sait pas au début de l'année si et comment TERRE DES FEMMES Suisse pourra continuer à exister. Grâce à un don généreux, cette phase d'incertitude est surmontée.

Dès février, la campagne de sensibilisation « Reality Check » contre le sexisme dans la publicité est lancée. Dans le débat sur l'initiative contre les minarets, TERRE DES FEMMES Suisse s'oppose à l'instrumentalisation des femmes prétendument menacées par l'islamisation en vue d'un oui dans les urnes.

Avec la campagne « Une incision dans la vie. Mutilations génitales féminines - en Suisse aussi », l'organisation s'oppose à l'excision.

2008 - Efficacité médiatique contre la traite des femmes

Deux actions sur le thème de la traite des femmes ont lieu en même temps. En mars, TERRE DES FEMMES Suisse organise un colloque à Berne et en été, l'organisation participe au lancement de la campagne « Euro08 contre la traite des femmes » pendant le championnat du monde de football Euro08.                            Malgré le manque de ressources financières, l'exposition « MGF - aussi en Suisse » voit le jour.

Du 25 novembre au 10 décembre, TERRE DES FEMMES Suisse participe pour la première fois à la campagne « 16 jours contre la violence faite aux femmes », organisée par l'organisation féministe pour la paix cfd.

2007 - Consolidation

Quatre ans après sa fondation, TERRE DES FEMMES Suisse est en train de se consolider en tant qu'organisation et de créer ses propres domaines d'expertise avec le sexisme dans l'espace public, l'excision et les mariages forcés. Sur ce dernier point, l'association publie un manuel et un dossier pédagogique. Parallèlement, TERRE DES FEMMES Suisse lutte pour sa stabilité financière. L'objectif est de pouvoir rémunérer les collaborateurs_trices de manière équitable et appropriée.

2006 - Vent contraire

Une année turbulente au niveau sociopolitique. L'adoption de la nouvelle loi sur les étrangers et la révision de la loi sur l'asile font en sorte que la Suisse se dote d'une des législations les plus restrictives d'Europe. Les femmes, en particulier les sans-papiers, sont durement touchées par cette évolution. TERRE DES FEMMES Suisse s'engage dans la campagne de votation contre les deux projets.

2005 - Coopération au nom de la prévention

En collaboration avec l'Office fédéral de la santé publique, la mise en œuvre d'une brochure de prévention commence en mars. Elle fournit aux migrant-e-s des informations sur les dangers de l'excision et sur la situation juridique en Suisse.

2004 - Petite mais solide !

TERRE DES FEMMES Suisse lance une campagne contre les crimes au nom de l'honneur. L'exposition itinérante « L’honneur comme justificatif » ("Tatmotiv Ehre") en fait partie. Celle-ci sera présentée dans des villes de Suisse au cours des deux prochaines années. L'association met en place un fonds d'urgence pour les femmes réfugiées, qui apporte une aide concrète à une dizaine de femmes pour faire valoir des motifs de persécution tels que la menace d'excision et la violence au nom de l'honneur. Les femmes reçoivent une aide juridique appropriée. Parallèlement, TERRE DES FEMMES commence à s'engager contre l'excision en Suisse.

2003 - Fondation de l'association

TERRE DES FEMMES Suisse est officiellement fondée en tant qu'association à Berne le 25 novembre, Journée internationale contre la violence à l'égard des femmes. Elle est liée par un contrat de coopération à l'association allemande TERRE DES FEMMES, créée en 1981. L'association s'enrichit pour la première fois de la base de membres de l'Organisation pour la cause des femme (OFRA) dissoute. Outre le sexisme et la violence au nom de l'honneur, les nouvelles priorités sont désormais le mariage forcé et l'excision (MGF/E). 

2002 - Une idée prend forme

Le projet TERRE DES FEMMES Suisse est institutionnalisé par la création d'une société simple. L'objectif des cinq fondatrices est de mettre en place un bureau à Berne. Les premiers points forts sont le thème du sexisme, une exposition itinérante sur la violence au nom de l'honneur et l'aide au cas par cas pour les femmes réfugiées.